Dès le début des années cinquante Claude Mercier prend une part active à la renaissance de la sculpture de métal après la seconde guerre mondiale.
Il mène un travail assidu et solitaire. Sa première sculpture Le Robot (1949) suivie du Bestiaire témoignent de l’attention qu’il porte à la nature. Mais il opte pour l’abstraction comme expression majeure de son temps. Mercier construit son langage plastique avec le métal (laiton, cuivre, nickel, acier, bronze) pour des volumes architecturés qui l’amèneront à réaliser de nombreuses sculptures en plein air et des commandes dans le cadre du 1%.
Des formes écloses constitutives d’assemblages en tension constituent un vocabulaire qui identifie ses sculptures de petites dimensions appelées « constructions » ainsi que ses reliefs.
Son inventivité renouvelle les rythmes circulaires, les poussées latérales et verticales pour des volumes d’espace en apesanteur qui démentent un apparent déséquilibre au puissant pouvoir poétique. Il en naît un lyrisme qui dialogue avec la lumière glissant sur des formes faussement répétitives à partir de ruptures exprimants le combat constant avec la matière.
Entre courbes sensuelles et profils tranchant sa sculpture conquiert son harmonie sublimée par le traitement de la matière martelée, soudé, façonnée, oxydée, patinée. Un jaillisement de lignes de forces préside à l’allégresse de la création chez Claude Mercier.
Lydia Harambourg
Membre correspondant de l’Institut, Académie des Beaux-Arts
Historienne Critique d’art